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Une jeunesse passée sans regret(2)


Dans cette prison démoniaque, j’étais moins qu’un chien errant aux yeux de ces méchants policiers ; non seulement ils me battaient et me grondaient, mais ces méchants policiers arrivaient souvent à l’improviste et défaisaient mon lit et éparpillaient mes effets personnels. De plus, chaque fois qu’il y avait des émeutes dans le monde extérieur, les personnes de la prison chargées des affaires politiques me trouvaient et me faisaient passer un contre-interrogatoire de mes points de vue sur ces événements, et ils s’en prenaient constamment à moi pour avoir choisi de marcher sur le chemin de la foi en Dieu. Chaque fois que je devais subir ce genre d’interrogatoire, mon cœur me sautait dans la gorge, parce que je ne savais pas quel mauvais plan ils avaient en tête pour moi. Mon cœur était toujours en train de prier Dieu avec insistance et de supplier pour de l’aide et une orientation pour traverser cette crise. Jour après jour, année après année, l’abus, l’exploitation et la répression me tourmentaient avec des souffrances indicibles : chaque jour, j’étais surchargée de travail manuel et de responsabilités politiques ennuyeuses et fastidieuses ; j’étais aussi tourmentée par ma maladie et, en plus de tout cela, j’étais mentalement déprimée. Cela m’a poussée au bord de l’effondrement. Surtout quand j’ai vu une prisonnière d’âge mûr se pendre à la fenêtre au milieu de la nuit parce qu’elle n’était pas capable de supporter les tourments inhumains des méchants policiers, et une autre prisonnière plus âgée morte des suites d’un traitement retardé pour sa maladie, j’ai sombré dans la même situation désespérée et suffocante et j’ai recommencé à envisager le suicide. Je pensais que la mort était le meilleur soulagement. Mais je savais que me suicider serait trahir Dieu et je ne pouvais pas le faire. Je n’avais pas d’autre choix que de supporter toute la douleur et de me soumettre aux arrangements de Dieu. Mais aussitôt que je pensais à ma longue sentence et que je pensais à la longue distance qui me séparait de la liberté, je sentais qu’aucun mot ne pouvait décrire ma douleur et mon désespoir ; je sentais que je ne pouvais pas continuer à endurer cela et que je ne savais pas combien de temps encore je pourrais tenir bon. Combien de fois ne pouvais-je rien faire d’autre que de me couvrir avec ma couette en pleine nuit et pleurer, prier et implorer Dieu Tout-Puissant et Lui parler de toute la douleur que j’avais à l’esprit ? Pendant ma plus grande douleur et ma plus profonde impuissance, je me suis dit : « Je souffre aujourd’hui afin de me séparer de la corruption et de recevoir le salut de Dieu. Ces épreuves sont ce que je devrais subir et ce que je dois subir. » Aussitôt que j’y ai pensé, je ne me sentais plus amère ; au contraire, je sentais qu’être contrainte d’aller en prison à cause de ma croyance en Dieu, et subir des épreuves pour chercher le salut était de la plus grande valeur et de la plus grande signification ; cette souffrance était trop précieuse ! Sans le savoir, la détresse de mon cœur s’est transformée en joie, je n’arrivais pas à contenir mes émotions ; j’ai commencé à fredonner un hymne d’expérience que je connaissais bien dans mon cœur et qui était intitulé « Notre vie n’est pas vaine » : « Notre vie n’est pas vaine, notre souffrance a un sens. Notre vie n’est pas vaine, nous ne reculerons pas, même si la vie devient difficile. Notre vie n’est pas vaine, nous gagnons une bonne occasion de connaître Dieu. Notre vie n’est pas vaine, nous pouvons dépenser pour le Dieu suprême. Qui est plus béni que nous ? Qui est plus chanceux que nous ? Oh, ce que Dieu nous donne dépasse toutes les générations passées ; nous devons vivre pour Dieu et nous devons rembourser Dieu pour Son grand amour. » J’ai répété l’hymne dans mon cœur et plus je chantais dans mon cœur, plus j’étais encouragée ; plus je chantais, plus je me sentais puissante et joyeuse. Je n’ai pu m’empêcher de prêter serment en présence de Dieu : « Ô Dieu Tout-Puissant, je Te remercie pour Ton réconfort et Ton encouragement qui m’ont permis d’avoir à nouveau la foi et le courage de continuer à vivre. Tu m’as permis de sentir que Tu es bien le Seigneur de ma vie et Tu es la puissance de ma vie. Même si je suis emprisonnée dans ce trou d’enfer, je ne suis pas seule, parce que Tu as toujours été avec moi pendant ces jours sombres ; Tu m’as donné la foi à maintes reprises et Tu m’as donné la motivation de continuer. Ô mon Dieu, si je peux sortir d’ici un jour et vivre librement, alors j’accomplirai mes devoirs et je ne blesserai plus Ton cœur ni ne ferai de plans pour moi-même. Ô, mon Dieu, peu importe combien les jours à venir seront pénibles ou difficiles, je suis prête à compter sur Toi pour continuer à vivre avec force ! »

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En prison, je me rappelais souvent les jours avec mes frères et sœurs ; c’était un temps si beau ! Tout le monde se réjouissait et riait et nous avions aussi des disputes, mais tout cela est devenu de bons souvenirs. Mais chaque fois que je réfléchissais aux moments où j’avais superficiellement accompli mes devoirs passés, je me sentais extrêmement coupable et endettée. Je pensais aux disputes que j’avais avec les frères et sœurs à cause de mon tempérament arrogant ; je me sentais particulièrement mal à l’aise et pleine de remords. Chaque fois que cela arrivait, j’éclatais en larmes et je chantais silencieusement un hymne familier dans mon cœur : « Je suis tellement rempli de remords, je suis tellement rempli de remords, j’ai perdu tellement de temps précieux. Le temps avance sans cesse et il ne reste que des regrets. … Pour toutes mes dettes passées et je recommencerai à zéro avec la tête haute. Dieu m’accorde une autre chance, et avec Sa tolérance je ferai mon nouveau choix. Je chérirai réellement ce jour, je pratiquerai la vérité, j’accomplirai mes devoirs de mon mieux, et je satisferai ainsi Dieu. Le cœur de Dieu est anxieux, plein d’attentes. Alors je ne briserai plus Son cœur » (« Je suis tellement rempli de remords », Suivre l’Agneau et chanter de nouvelles chansons). Dans ma douleur et ma culpabilité, je priais souvent Dieu dans mon cœur : Ô Dieu ! Je T’ai vraiment trop déçu ; si Tu le permets, je suis prête à chercher à T’aimer. Une fois que je sortirai de prison, je serai toujours disposée à accomplir mes devoirs et disposée à recommencer ! Je comblerai mes lacunes passées ! Pendant mon séjour en prison, ces frères et sœurs avec qui j’étais en contact matin et soir m’ont particulièrement manqué ; je voulais vraiment les voir, mais dans cette prison démoniaque où j’étais enfermée, ce désir était vœu pieux. Cependant, je voyais souvent ces frères et sœurs dans mes rêves ; je rêvais que nous lisions la Parole de Dieu ensemble et communiquions la vérité ensemble. Nous étions heureux et joyeux.

Lors du grand tremblement de terre de Wenchuan en 2008, la prison dans laquelle nous étions enfermés a tremblé et j’ai été la dernière personne à évacuer les lieux à ce moment-là. Pendant ces jours-là, il y a eu des répliques continues. Les prisonniers et les gardiens de prison étaient tous si alarmés et anxieux qu’ils ne pouvaient plus continuer. Mais mon cœur était particulièrement imperturbable et inébranlable, parce que je savais que c’était la parole de Dieu qui se réalisait ; c’était l’arrivée de la colère féroce de Dieu. Pendant ce tremblement de terre qui se produit une fois tous les cent ans, la parole de Dieu a sans cesse protégé mon cœur ; je crois que la vie et la mort de l’homme sont entièrement entre les mains de Dieu. Peu importe la façon dont Dieu le fait, je suis prête à me soumettre aux arrangements de Dieu. Cependant, la seule chose qui me rendait triste, c’est que si je mourais, je n’aurais plus la possibilité d’accomplir mon devoir envers le Seigneur des créations, je n’aurais plus la possibilité de rembourser l’amour de Dieu et je ne pourrais plus voir mes frères et sœurs. Pourtant, mon angoisse était superflue ; Dieu a toujours été avec moi et m’a accordé la meilleure protection, ce qui m’a permis de vivre en paix pendant le tremblement de terre et d’y survivre !

En janvier 2011, j’ai été libérée plus tôt que prévu, ce qui a finalement terminé ma vie d’esclave en prison. Lorsque j’ai obtenu ma liberté, mon cœur était exceptionnellement excité : je peux retourner à l’Église ! Je peux être avec mes frères et sœurs ! Les mots ne pouvaient pas décrire mon état d’esprit émotionnel. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est qu’après mon retour à la maison, ma fille ne me connaissait pas, et ma famille et mes amis me regardaient d’un œil curieux ; ils ont tous pris leurs distances de moi et ne voulaient pas interagir avec moi. Les personnes qui m’entouraient ne m’ont pas comprise et ne m’ont pas accueillie. À ce moment-là, même si je n’étais pas en prison à être maltraitée et tourmentée, les regards froids, les ricanements et l’abandon étaient difficiles à supporter. Je suis devenue faible et négative. Je ne pouvais m’empêcher de penser aux jours passés : lorsque l’incident s’est produit, je n’avais que trente et un ans ; quand je suis sorti de prison, huit hivers et sept étés s’étaient écoulés. Combien de fois dans ma solitude et mon impuissance Dieu avait-Il arrangé des hommes, des matières et des choses pour m’aider ; combien de fois dans ma douleur et mon désespoir les paroles de Dieu m’avaient-elles réconfortée ; combien de fois quand je voulais mourir, Dieu m’avait-Il donné la puissance d’avoir le courage de continuer à vivre ? … Durant ces longues et douloureuses années, c’est Dieu qui m’a conduite pas à pas hors de la vallée de l’ombre de la mort pour continuer à vivre avec ténacité. En affrontant cette épreuve à ce moment-là, je suis devenue négative et faible et j’ai chagriné Dieu. J’étais vraiment une personne lâche et incompétente qui avait mordu la main qui me nourrissait ! En y réfléchissant, mon cœur était fortement condamné ; je ne pouvais pas m’empêcher de penser au serment que j’avais fait à Dieu pendant que j’étais en prison : « Si je parviens un jour à sortir d’ici et à vivre librement, alors je continuerai d’accomplir mes devoirs. Je ne veux plus blesser le cœur de Dieu et je ne ferai plus de plans pour moi ! » J’ai médité ce serment et réfléchi aux circonstances dans lesquelles je me trouvais lorsque j’ai fait le serment à Dieu. Les larmes ont brouillé ma vue et j’ai lentement chanté un hymne de la parole de Dieu :

De ma propre volonté, je marche à la suite de Dieu. Je me fiche de savoir s’Il me veut ou non. Je cherche à L’aimer, à Le suivre résolument. Je Le gagnerai, je Lui offrirai ma vie.

I. Que la volonté de Dieu s’accomplisse. Que mon cœur soit entièrement offert à Dieu. Peu importe ce que Dieu fait ou ce qu’Il projette pour moi, je continuerai à Le suivre, à essayer de Le gagner. De ma propre volonté, je marche à la suite de Dieu. Je me fiche de savoir s’Il me veut ou non. Je cherche à L’aimer, à Le suivre résolument. Je Le gagnerai, je Lui offrirai ma vie.

II. Si tu veux te tenir debout et accomplir la volonté de Dieu, si tu veux Le suivre jusqu’à la fin, pose une fondation solide, pratique la vérité en toutes choses. Cela plaît à Dieu et Il fortifiera ton amour. De ma propre volonté, je marche à la suite de Dieu. Je me fiche de savoir s’Il me veut ou non. Je cherche à L’aimer, à Le suivre résolument. Je Le gagnerai, je Lui offrirai ma vie.

III. Lorsque tu traverses des épreuves, tu es affligé et souffrant. Pourtant, pour aimer Dieu, tu endurerais toutes les épreuves, tu renoncerais à ta vie et à tout. De ma propre volonté, je marche à la suite de Dieu. Je me fiche de savoir s’Il me veut ou non. Je cherche à L’aimer, à Le suivre résolument. Je Le gagnerai, je Lui offrirai ma vie. (« Je ne me reposerai pas tant que je n’aurai pas gagné Dieu », Suivre l’Agneau et chanter de nouvelles chansons)

Après un certain temps de dévotions spirituelles et d’ajustement, je suis rapidement sortie de ma négativité grâce à l’éclairage de Dieu et je me suis consacrée de nouveau à l’accomplissement de mes devoirs.

Même si j’ai passé les meilleures années de ma jeunesse en prison, pendant ces sept ans et quatre mois, j’ai subi des épreuves à cause de ma croyance en Dieu, je n’ai pas de plaintes ni de regrets, parce que je comprends une certaine vérité et j’ai fait l’expérience de l’amour de Dieu. Je sens que ma souffrance a un sens et une valeur ; c’est une exception d’exaltation et de grâce que Dieu a faite pour moi ; c’est ma partialité ! Même si ma famille et mes amis ne me comprennent pas et même si ma fille ne me connaît pas, aucune personne, aucune matière ou chose ne peut me séparer de ma relation à Dieu ; même si je meurs, je ne peux pas abandonner Dieu.

Pur amour sans tache est l’hymne que j’aimais le plus chanter en prison ; maintenant, je veux utiliser mes actions réelles pour offrir à Dieu l’amour le plus pur !

Auteur : Xiaowen, La ville de Chongqing

Note de bas de page :

[a] Sœur Jiang (Jiang Zhuyun) était une jeune femme membre du Parti communiste dans la Chine des années 1940, qui refusa de révéler des informations aux forces nationalistes malgré la torture.

Source : Bible en ligne

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